Comment j'ai renoncé au livre physique

Lorsqu'on évoque les sociétés tentaculaires qui domineront le futur (si elles ne le dominent pas déjà), Google, Apple et Facebook viennent généralement en tête. En caricaturant un peu, on peut dire que ces trois groupes se partagent les différents aspects de notre vie numérique. Google contrôle l'information, Facebook, notre identité numérique et Apple les interfaces et le divertissement. Pourtant, j'ai l'impression qu'on oublie trop souvent Amazon. Car cette dernière, au delà d'Internet est véritablement le leader concernant le monde matériel. Livraison en un jour ouvré, politique de retour généreuse et surtout et c'est le sujet qui m'intéresse aujourd'hui ; sa liseuse.

Plaisir physique

Je vois souvent parmi mes contacts une sorte de nostalgie concernant le livre physique. Celui ci semble indispensable et exerce une fascination presque érotiques chez les lecteurs. Combien de fois n'a-t-on entendu les expression "odeur du papier", "caresser la couverture", ou faire "défiler les pages". Pourtant, cette sensation physique a tendance pour ma part à me gonfler sévère. Le papier, il arrive qu'on se coupe avec. Et surtout, un livre, c'est lourd et pas très pratique. Qui n'a jamais ressenti des crampes à forces de le tenir à bout de bras dans son lit? De même, si la lecture au bureau semble plus confortable, elle oblige à baisser la tête de manière pas très gracieuse pour la colonne vertébrale et la nuque. Le kindle est lui très léger et ne se tient qu'à une main. Et au fond, avec le recul, j'en viens presque moi aussi à apprécier l'objet. Ses courbes élégante, la couverture en cuir....

L'immatériel

Le livre immatériel peut dérouter. Pourtant, la simplicité d'utilisation est une des grandes forces chez Amazon. Achetez votre livre en un clic, ouvrez votre kindle et le livre apparaît. Le livre ne se perd plus au fond d'une bibliothèque, il est là avec une dizaine d'autre. Pour ceux aimant papillonner entre 4-5 références, c'est très pratique. Le catalogue est impressionnant, la majorité des classiques sont gratuits et pour 2€, vous avez accès à l'intégrale de Zola ou Victor Hugo.

Ergonomie

Il n'y a plus à se remémorer la page, ce qui avait tendance à systématiquement me faire perdre quelques dizaines de secondes. Je pense qu'il est déjà arrivé à beaucoup de gens de relire quelques pages avant de réaliser qu'on connaissait déjà le texte en question. Je n'ai même pas évoqué le réglage de la police et de la luminosité qui permet de lire dans des conditions optimales. Contrairement à la lecture en tablette, l'encre électronique ne fatigue pas du tout les yeux et le défilement page par page est très naturel.

Les petits plus

Le dictionnaire, La possibilité de partager des extraits sur twitter et facebook. Ces extraits sont alors stockés sur le cloud pour un accès rapide. La prise de note est alors grandement facilitée. Tout cela fait que lu une vingtaine de livre depuis le début de l'année, et aucun au format papier. Il s'avère que la présence d'une version électronique est devenue condition siné qua none à l'achat, et ce à moins d'avoir à faire à un ouvrage exceptionnel.

Que reste-il au livre physique?

Ben pas mal de choses en fait. Lorsqu'il y a des schémas, la liseuse montre ces limites car il n'est pas évident de faire des aller-retours entre les pages. De plus, l'encre électronique n'affiche toujours pas en couleur. Un manuel scolaire par exemple, semble impensable dans ce format. Et puis, on perd le côté social du livre, déjà, on ne peut le prêter, mais je vous avoue que ce qui m'embête le plus, c'est le plaisir prétentieux d'afficher comme des trophées les livres lus dans sa bibliothèque. Au fond, mon kindle il m'apprend aussi l'humilité.