mercredi 10 juillet 2013

World Nanar Z

Bon alors, je sors de World War Z avec Brad "le mari d'Angelina Jolie" Pitt et je suis complètement halluciné par le côté nanardesque de la chose. Alors qu'est ce qu'un nanar, ben c'est un film tellement mauvais qu'il finit par être drôle. Je raconte tout le film, la critique s'adresse à ceux l'ayant vu.

Mon dernier gros souvenir en date, c'est peut être Thor, une sorte de remake Hollywoodien des Visiteurs de Jean-Marie Poiré. Alors bien sur, il y en a bien d'autres plus cheap, mais j'avoue que j'ai une certaine tendresse pour les films fauchés. Tandis que lorsqu'il s'agit d'une grosse machinerie Hollywoodienne ça me fout en rogne, un peu.

"Que trépasse si je faiblis!" Thor ou les Visiteur Feat Marvel

Bon alors ça commence par Brad (oui on l'appellera Brad parce que son nom dans le film, c'est Gerry, ce qui me fait plus penser à la ballade contemplative de Gus Van Sant dans le film éponyme) qui prépare des crêpes pour ses enfants. On apprend qu'il a deux filles et qu'il avait un métier vaguement en lien avec l'armée ou l'espionnage, mais on n'en saura pas plus. Le mode d'emploi pour représenter une famille unie dans le cinéma américain :

  1. Ils habitent dans un petit pavillon en banlieue
  2. Ils mangent des pancakes au petit déj.
  3. Ils jouent à devine à quel animal je pense dans la voiture.
Voilà, premier gros problème, on voudrait nous faire croire que Brad Pitt et sa famille représentent la clé de voute sentimental du gars, mais on n'y croît pas une seconde.

Enfin bon, ça continue. Même si c'est mis en scène comme mes pieds, ça se laisse suivre. A un moment, la fille de Brad est quand même sur le point de perdre son doudou, heureusement, il le rattrappe de justesse.

Il reçoit alors l'appel d'un de ses anciens collègues de l'ONU qui lui dit avoir BESOIN de lui. On ne saura jamais pourquoi ni en quoi il est si special. Cela semble juste être une facilité scénaristique évidente, mais ce n'est que le début.

Brad, j'ai besoin de toi
-Pourquoi?
-Pour faire avancer le scénario pardi!
Ils se retrouvent alors après un passage au supermarché dans l'appart d'une famille hispanique dans le New Jersey. A un moment, les zombies les poursuivent dans les escaliers, Brad Pitt leur balance plein d'electroménager dans la gueule. Tous les zombies meurent mais le gamin latino apparaît on ne sait comment. D'ailleurs, j'oubliais, ces parents ont été zombifiés mais lui n'a miraculeusement rien, dans le film, c'est Thomas mais pour moi ce gamin, c'est Jesus.

Si vous vous dites qu'à ce moment, on se fout de votre gueule, ce n'est que le début ( je me répète je sais).

Les humains ont survécu sur des énormes porte-avions car les zombies ne savent pas encore nager, ouf. Brad retrouve son pote africain de l'ONU. Dans le bâteau, on nage en plein clichéland, il y a des militaires très stricts, des diplomates très diplomates, et des scientifiques très geek. L'un d'entre eux, virologue à Harvard ( c'est pour dire qu'il est très intelligent) a peut être la clé pour résoudre l'infection ; ça se passe en Corée du Sud.

Brad accepte alors de repartir en mission "même si j'en ai pas envie mais je le fais pour sauver ma famille". On ferme les yeux sur le côté éminemment sexiste de la chose, la femme et les enfants ne servant qu'à justifier l'héroïsme et le dévouemnt du héros.

En Corée, c'est bien connu, il n'y a que des militaires américains. Et là c'est le pompon, le virologue meurt en trébuchant lorsqu'il sort de l'avion ! Non mais sérieux, c'est la mort la plus stupide que j'ai vue pour un personnage de cet importance. Ils comprennent que les zombies ont une très bonne ouïe. On a alors droit à une scène des plus surréalistes où des marines armés jusqu'aux dents se baladent sous la pluie à vélo!! Malheureusement, Brad Pitt A OUBLIÉ D'ETEINDRE SON PORTABLE! Ca réveille alors les zombies aux alentours...Serait ce un message lancé aux spectateurs, on ne le saura jamais mais dans le genre trouvaille scénaristique foireuse, on a rarement vu pire. S'ensuit une scène complètement hilarante de course poursuite entre des vélos, des zombies, des camions et un avion. Non mais allo quoi, c'est une opération marketing pour le Tour de France??!



Sponsor officiel du film
Bon ils arrivent en Israël, mais pourquoi Israël me direz vous. Ben parce que les juifs sont paranos, s'ils ont construits un mur, c'est pas à cause des arabes, mais des zombies.  J'oubliais le dialogue assez puant sur la mise en parallèle entre attentat de Munich, Solution Finale, Guerre de Kipour et invasion zombies. De là au racisme anti-arabe, il n'y a qu'un pas.

Il prend alors l'avion avec sa nouvelle copine (une soldate Israëlienne) vers Cardiff où se trouve un centre de l'OMS. On continue dans le What The Fuck scenaristique le plus total. Dans l'avion il y a un zombie, il balance alors une grenade pour s'en débarasser. L'avion s'écrase et là 2 miracles (on n'est plus à ça près) :

  1. Le zombie s'est réveillé pile quand ils étaient pas loin de Cardiff, on a du bol les amis
  2. Tout le monde meurt quand l'avion s'écrase sauf nos deux héros.

Dans le centre de l'OMS, Brad doit récupérer des virus pour sauver l'humanité, je vous passe les détails. Il prévient sa copine israélienne de ne pas utiliser son flingue mais comme elle est conne, elle le fait quand même alors que le zombie est à perpet. Ce faisant, elle attire tous les zombies qu'on s'était fait chier à éviter en silence ( un des rares bons moments du films). Brad se retrouve tout seul, devant la dernière porte. MAIS IL N'A PAS LE CODE!!!! Quand je pars chez un pote pour une soirée, je lui demande le code avant de partir de chez moi, faut croire que pas besoin lorsqu'il s'agit de sauver le monde. Heureusement, y a un telephone pas loin et la meuf du bâtiment d'à côté lui donne le précieux sésame. Dernière scène avec zombies complètement risibible où ils se regardent dans le blanc des yeux pendant une plombe...

Bon ça se finit, il retrouve sa famille et tout est bien qui finit bien.

En résumé, film raciste, pro-américain de manière subtile (tout le monde parle anglais, que des américains, même en Corée), sexiste, pro-militaire, bref tous les défauts de la bonne grosse série B ricaine. Sauf que là, ça ne s'assume pas du tout, et ça se prend même plutôt au sérieux dans le genre humaniste. Ajoutons à ça des personnages hyper plats et donc des acteurs qui ne peuvent vraiment s'exprimer, une mise en scène qui fait genre reportage mais rendant l'ensemble complètement illisible et surtout surtout, un scénario parmi les plus indigents qu'il m'ait été donné de voir.

Je pense que le Z de World War Z, c'était pour dire série Z en fait. Dans ce cas, le film porte bien son nom.

PS : Si quelqu'un pouvait aussi m'expliquer pourqui ils attendent systématiquement la nuit avant de partir en vadrouille, je lui serais très reconnaissant.

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